d'Istamboul à la frontière sino-kirghize,

4 mois de voyage en Asie centrale

entre avril et juillet 2006

7200 km de vélo en 72 journées de vélo

et 30 jours de flânerie autant touristique que pédestre et/ou de formalités administratives

 

cette page contient

un diaporama de 121 photos illustrant les parties

turkmène (du 2 au 5 juin 2006, 415 km en 4 jours)

et ouzbèke (du 5 au 25 juin 2006, 984 km en 11 jours de vélo et 10 jours de visites et formalités) de ce voyage


puis les courriels envoyés au long du voyage

 


 

Courriels envoyés au fur et à mesure de la traversée du Turkménistan et de l'Ouzbékistan

 

de Sarrakhs au désert

Le 2 juin nous attendait l'épreuve fatidique de l'entrée au Turkménistan, pays très isolé, dirigé par un mégalo qui affiche sa photo (et son numéro de téléphone) et sa statue à tous les carrefours. Il avait fermé ses frontières au moment des décés d'enfants turcs dûs à la grippe aviaire en mars ... Finalement ça nous a pris une heure de formalités banales pour quitter l'Iran et guère plus de paperasseries et de contrôles aussi vagues que possible pour entrer chez le sieur Niazov. Mais le plus dur restait à faire: les 90 kilomètres de désert en direction du nord sans espoir de croiser un village et encore moins un magasin ou une bouteille d'eau et peut-être sans circulation automobile non plus, ça, on ne savait pas trop. Fort heureusement (?) on a commencé par se tromper de route dès la sortie de la douane et on a pris la même route que les camions à double immatriculation iranienne et turkmène. Un bon point pour la sécurité en cas de pépin mais 50 kilomètres de plus avec un visa de transit de 5 jours pour cinq centaines de kilomètres. Vent dans le nez par 34 degrés à l'ombre de ma sacoche (thermomètre médical) sous un soleil implacable on a roulé sans parler de 10 heures 30 à midi. Apercevant des remorques de camions accrochées les unes aux autres perpendiculairement à la route nous nous précipitons à l'ombre sous lesdites et les 2 apiculteurs russes qui gèrent l'ensemble nous invitent à nous asseoir avec eux au milieu d'une remorque encadrée de dizaines de grosses ruches de près d'un mètre cube chacune. En plein courant d'air (frais à 32 degrés probablement) nous goûtons leur soupe de pâtes, mangeons nos provisions et vidons leur théière. Repartis laborieusement nous avons fait 52 kilomètres à 14 heures à la moyenne effrayante, sur le plat, de moins de 10 kilomètres par heure. Nous nous jetons dans le sable sous la misérable ombre d'une quelconque broussaille pour une sieste de 2 heures. Le thermomètre est monté à 36. Au passage de voitures nous empruntons quelques bouteilles d'eau (du robinet) gentiment offertes par des automobilistes complaisants. Nous décidons d'avancer au maximum à la fraîcheur de la nuit tombante (vers 19 heures) et parcourons encore 26 kilomètres de 18 à 19 heures 30, croisant d'ailleurs un accident de la circulation entre 2 voitures sur cette route droite et très peu fréquentée (?). Mais il faut planter le campement avant de rater, dans le noir, le carrefour à droite qui doit nous permettre d'éviter une autre rallonge de 50 kilomètres. Après l'excellente salade de tomate et concombre au thon et 2 ou 3 tournées de thé, c'est couverts de poussière et ivres de fatigue que nous sombrons dans un bon gros dodo.

 

du désert à Mary

Le 3, dès 5 heures (cette fois-ci il n'y a plus à tergiverser sur l'heure de départ: ce ne peut être que celle du lever du jour si on veut avancer) nous roulons à déjà meilleure allure (12 km/h) après avoir trouvé, avec l'aide des autochtones qui attendent leur bus, le raccourci indispensable. Vers midi nous découvrons le premier bistrot depuis 2 jours et dégustons un litre 500 de coca. Ca va mieux. Et pourtant après le troisième contrôle de police - assez débonnaire: après de grands "salam" et avoir affirmé leur autorité en exigeant nos passeports, les fonctionnaires nous parlent surtout de notre itinéraire qui leur semble plus intéressant que le reste - nous nous trompons encore sur notre distance par rapport à Mary (la ville-étape visée depuis la veille) et désespérons d'y arriver le jour même, nous en croyant éloigné d'encore plus de 100 kilomètres. Nous nous arrêtons dans un restaurant (si, si, même là ça existe...) car Christian a manifestement une fringale. elle sera autant alimentaire que psychologique (peur de ne pas y arriver ?). Encore 3 heures de franc repos et nous repartons très laborieusement. Finalement un automobiliste interpellé nous apprend la bonne nouvelle: nous ne sommes plus qu'à 33 kilomètres de Mary où nous parvenons vers 19 heures 30 après 130 kilomètres. Au contrôle de police à l'entrée de la ville, Christian et moi sommes assis, la tête dans les mains, sur la bordure de la route, à l'ombre des roses-trémières, pendant que Patricia discute passeport et itinéraire. L'hôtel à 50 dollars nous permet de nous laver de fond en comble, au physique comme au moral. Première partie du Turkménistan terminée sans trop de dégats et un peu juste dans le délai: nous supprimons la visite de Merv la ville antique que nous frôlons le lendemain pour garder encore une journée de marge au cas où les difficultés iraient encore en grandissant.

 

Mary-Ukadzy

Le 4 juin nous voit nous lever vers 6 heures 30 pour rouler en milieu habité jusqu'au marché de Byramaly, à hauteur justement des ruines multiples de Merv, où nous faisons le plein d'abricots: c'est la pleine saison des abricots, prunes et autres cerises. Puis nous retournons dans un univers plus désertique et toujours aussi chaud et venté que les jours précédents. A hauteur de l'embranchement de Zachmet, au bord d'un étang de 100 mètres carré, un petit papy paye sa patente pour vendre du poisson, genre carpe frite comme dans le sud de l'Alsace où les moines du Moyen-Age avaient introduit la bestiole dans des étangs pour éviter les disettes chroniques. Poisson frit donc, salade (concombre-tomate comme presque tout les jours depuis 2 mois) et 4 tournées de thé en guise de sieste. La progression laborieuse reprend ses droits et à une station service où Christian fait le plein de benzine pour son réchaud, les dames turkmènes d'un minibus nous offrent des crêpes (très grasses, les crêpes) et des prunes (très vertes les prunes mais ils ont l'air de les supporter comme ça là-bas et en Iran ils les mangent même aspergées de sel comme si elles n'étaient pas assez acides comme ça). Plus loin, un camionneur iranien qui redescend chez lui ralentit à notre approche et nous propose le thé par gestes. Son semi-remorque restera arrêté en bord de route de longues minutes avec nous trois au milieu de la route à boire une tasse après l'autre dans un concert d'encouragements de de salutations réciproques. Nous échouons au deuxième resto de la journée autour d'une soupe de viande (mouton évidemment), des crudités habituelles et de brochettes bien grasses. Nous plantons les tentes sur place avec la bénédiction du proprio.

 

Ukadzy-Turkménabad

Le 5 nous décollons vers 6 heures et, au fil des heures la fatigue des 3 jours précédents se fait sentir aussi bien physiquement que psychologiquement et le vent qui redouble fait disjoncter les lambeaux humains que nous sommes devenus: un camion hélé (sans aucune protestation de ma part, je vous rassure) nous emmène sur 40 kilomètres juste avant le contrôle de police de Turkménabad. Echec partiel certes, mais enfin même les mauvaises choses doivent avoir une fin: tant pis pour la traversée (complète) du désert du Garagoum, je ne la ferai jamais à vélo. Ce fut déjà une belle expérience d'en faire les 9 dixièmes ... Après encore 24 kilomètres et des heures de recherche (notre prononciation du russe est plus qu'un désastre) nous trouvons enfin la gare de Turkménabad près de laquelle se tient un hôtel recommandé par le guide LP. Celui-ci se révélant déraisonnablement coûteux nous dégottons un hôtel de dernière zone qui nous acceptera bien volontiers avec la sale gueule de l'administrator (une dame bien bureaucratisée jusqu'au bout de la clé des douches) et la passivité de la dame d'étage bien incapable d'ouvrir la porte de la chambre avant d'avoir le papier produit par l'autre (dame). Nous allons manger des somsas (beignets fourrés à la viande) au buffet de la gare avant de nous replier au resto voisin de l'hôtel où nous ingurgitons des pizzas locales, fort délicieuses d'ailleurs. Le tout additionné d'un ou deux (petits) verres de vodka turkmène qui ne semble pas titrer grand chose en alcool.

Pierre-André

 

(manquent:

 6 juin: Turkménabad-Zondor

 7 juin: Zondor-Boukhara

20 km le matin puis visite de Boukhara

 8 juin: Boukhara

 9 juin: Boukhara-Dormon

diarrhée toute la nuit pour moi

10 juin: Dormon-Samarcande

 20 km à vélo puis en bus jusqu'à Samarcande avec prise d'Imodium pour ne pas me vider en route

 11,12,13 et 14 juin: rétablissement du fonctionnement intestinal et visites de Samarcande)

 

Dimanche 18 juin 2006

Nouvelles de Tashkent

Samarcande nous a donc accueillis pendant quelques jours. Je m'y suis reposé et dysentérisé un maximum pendant 4 jours et demi à la pension Bahodir et Christian et Patricia m'y ont rejoint puis sont allés en aller-retour à Tashkent pour faire faire leurs visas chinois avant de revenir y chercher leurs vélos.

J'ai eu tout mon temps pour visiter cette ville entièrement détruite par le conquérant mongol Gengis Khan (créateur du plus grand empire du monde) en 1220 et reconstruite par le Turc Timour (qui voulut imiter l'autre en recréant une partie de son empire) à partir de 1370. De fantastiques méderses (facultés coraniques) et d'admirables mausolées dans un style uniforme, certes ,mais très séduisant cependant. A voir en photos...

 

On a eu du mal à en repartir ce jeudi dernier, le 15 juin. La famille de nos hôtes, très serviable, nous offrait d'excellents petits déjeuners et des dîners avec une soupe différente chaque soir mais toujours agréablement équilibrée (pois chiche, carottes, betteraves, choux, pommes de terre) et des cerises au dessert. La cour intérieure de la maison avec cette salle à manger en plein air et des tables où l'on mange accroupi fournissait à l'équipe de routards présente dans cette famille de belles occasions de rencontres; pour les cyclos, d'abord: nous trois, bien sûr, Rod le Néo-Zélandais, un Japonais, Sébastien de Château-Queyras et son collègue bisontin, repartis depuis pour Douchambé au Tadjikistan; pour les autres routards ensuite: l'écrivaine française qui n'arrive pas à éditer son premier roman et voyage en étoile en Inde, en Russie, en Chine et, bientot en Iran à grand coup de raids aériens, la jeune corrézienne et son ami Philippin qui prennent leur temps et ne savent pas encore ou s'installer pour vivre, les jeunes couples à la découverte l'un de l'autre et du monde aussi, le couple suisse qu'on à déjà revu deux fois, des étrangers de partout et peut-être de nulle part, anglophones en tout cas. De quoi faire un monde...

 

Samarcande-Zizzach

Jeudi 15 nous avons donc pris notre temps et avons quitté Samarcande vers 9 heures. Un fort vent de face nous a surpris dès le départ et s'il a rafraîchi les atmosphères, il ne l'a pas fait assez pour Christian qui n'a pas décoléré de la matinée. Heureusement la nuit passée, après 90 kilomètres, au bord de la rivière Sangzor près du village de Zizzach l'a réconcilié avec le cyclocamping. Il fait de plus en plus chaud et la solution consiste à se lever le plus tôt possible pour avancer au maximum le matin, à manger au restaurant à midi avant d'agrémenter la digestion d'une bonne sieste à l'ombre. Ensuite on roule comme on peut jusqu'au soir où l'on trouve un deuxième restaurant où camper pour la nuit après un bon dîner réparateur. Au passage on s'arrête pour boire frais et sucré: les boissons qui apparaissent maintenant au bord des routes ne contiennent même plus de fruits et sont directement aromatisées chimiquement; du sucre et de l'eau, c'est toujours bon à prendre.

 

Zizzach-Navroz

Vendredi 16 nous sommes partis à 7 heures 15 et avons roulé 117 kilomètres. C'est vrai qu'il y avait beaucoup moins de vent le matin mais que les après-midi sont de plus en plus chaudes. Au contrôle de police matinal nous avons dû subir les affres de la maréchaussée: on s'est retrouvé assis à l'ombre de leur bâtiment sur des tabourets avec un grand bol de lait aigre tout frais, de l'eau minérale gazeuse, du pain et des fruits tout frais cueillis par ces messieurs sur les pruniers alentour (et sous nos yeux). Jolie surprise par rapport aux descriptions du guide... Pour le déjeuner nous passons des laghmanns (soupe de pâtes aux manty (gros ravioles) et ce soir-là j'ai dégusté une chorba (soupe à la viande) particulièrement mitonnée.

 

Navroz-Taskkent

Hier samedi 17 nous avions tout notre temps pour faire les 120 kilomètres restant jusqu'ici, à Tashkent mais la chaleur est énorme. Sur internet, on annonce 39 degrés aujourd'hui à Tashkent et 40 et 41 en début de semaine prochaine et, dans la vallée du Fergana, 41 pour jeudi. Ca promet !

Pierre-André

 

Dimanche 26 juin 2006

Nouvelles d'Osh (au Kirghizistan)

A Tashkent nous avons traversé cette immense ville agrémentée de très jolies avenues très larges mais magnifiquement ombragées. Un régal quand on a passé la journée au (très) grand soleil en cherchant toutes les demi-heures la demi-ombre d'une moitié d'arbre pour s'arrêter et boire de l'eau vite chaude. A l'hôtel Ali-Tours tout le monde était fondu de vodka et incapable de nous donner un prix de chambre. On a essayé l'hôtel suivant dans le guide mais il était beaucoup trop cher. On est revenu chez Ali qui a fini par sortir de sa torpeur (et de sa chambre) et nous faire un rabais que la suite (pas d'eau dans la chambre de Christian et Patricia et une climatisation vazouillarde) justifiera entièrement. Christian rechute pour la nième fois côté coliques liquéfiantes et on a failli rester un jour de plus mais Ali avait reloué la chambre à un couple de Français (qu'on a d'ailleurs gentiment accueillis). On tente un traitement antibiotique à 2 Euros.

 

Tashkent-Ohangaron

On a donc repris la route le lundi 19 juin 2006 vers la montagne du Tian-Shan (le traitement sera le bon) qui sépare l'Asie centrale ex-soviétique de la Chine de l'ouest (Sinkiang) sur son versant nord. La chaleur était accablante mais on avait le temps c'est-à-dire 5 jours pour faire entre 200 et 300 kilomètres suivant les variantes choisies. Le soir, après 70 kilomètres, nous avons atterri dans le même unique hôtel d'Ohangaran que Annie et Alain: l'ex-hôpital psychiatrique. La chambre de sécurité avec grille fermable de l'extérieur: lunaire en diable.

 

d'Ohangaron au bord de l'eau

Le mardi 20 juin 2006, nous sommes montés tranquillement vers le col de Kamchik et sommes descendus sur 500 mètres nous allonger dans nos tentes (un peu plus fraîches, déjà) sur les alluvions de la rivière. A quelques dizaines de mètres pique-niquaient quelques 2 ou 3 couples ouzbèques: les gorges de l'Ardèche en quelque sorte 67 kilomètres au compteur seulement.

 

du bord de l'eau au Syr Daria

Le mercredi 21 juin 2006, nous avons mis l'éternité nécessaire pour passer à 2250 mètres et redescendre sur la vallée du Ferghana dans des paysages très alpestres même si la route est beaucoup plus large et parcourue par plus de camions que les routes de nos grands cols (une trentaine de camions-citernes dans la soirée).

Après avoir traversé le Syr-Daria nous avons opté pour le jardin public de l'autre côté du pont où nous avons été accueillis par le vieux gardien et un ex-officier de l'armée (soviétique) en Pologne: il nous a sauvé de l'invitation insistante (mais beaucoup trop alcoolisée à la vodka) des jeunes qui l'entouraient et, après avoir partagé la baignade, leur ragoût (archi-délicieux) et (très) peu de leur vodka, nous avons pu nous installer au bord de l'eau et à côté du lit en plein air du vieux gardien: un rêve malgré la chaleur de nouveau écrasante, après 84 kilomètres.

 

Syr Daria-Namangan

Le jeudi 22 juin 2006, nous choisissons de retraverser la rivière pour la longer sur sa rive nord au plus court vers le passage-frontière d'Uchkurgon. Nous avons le temps et c'est plus une journée de chasse à la cannette que du cyclotourisme (85 kilomètres). A Namangan, grande ville sportive qui s'étend sur plusieurs kilomètres, c'est l'hôtel Fitness-club qui nous reçoit pour un tout petit prix: normal, il n'y a d'eau froide ni dans les WC ni dans la douche et du troisième étage on peut voir les rats sortir de dessous le trottoir et courir vers la piscine. Repos quand même mais un peu d'énervement.

 

Namangan-Uchkurgon

Le vendredi 23 juin 2006, nous gagnons Uchkurgon à 40 kilomètres. Nous flânons de marché en bistrot, achetons de l'eau et des abricots, prenons un repas de 2 heures au milieu d'une foule de plus en plus curieuse de ces étrangers en vélo. L'ambiance passe de l'énervement sur le marché surchauffé à la plus grande convivialité dans les petits villages avec prises de photos et échange d'adresses pour pouvoir les leur envoyer. Sympathique au possible

 

Le samedi 24 juin 2006, nous restons à l'hôtel sans nom d'Uchkurgon et faisons nos lessives et réglages-réparations de vélos. Au passage nous apprivoisons (et nous laissons apprivoiser par) une bonne partie du village: hôtelier et sa famille, commerçants (marchands de glace surtout) et passants divers et aussi le jeune prodige de 17 ans et demi qui veut aller faire des études en Suède mais n'a pas encore le début du commencement d'une solution pour y aller. Re-sympathique. Les Ouzbèques qui nous paraissaient un peu froids et trop commerçants, au début, sont en fait aussi hospitaliers que les Turcs et les Iraniens mais sous un abord beaucoup plus hésitant.

Par contre nos tentatives pour se connecter sur la Toile-internet restent infructueuses et nous ne pourrons bénéficier de l'expérience d'Annie et Alain ...

 

Uchkurgon-Och

Hier 25 nous tentons notre chance au poste frontière à 9 kilomètres. On pinaille car on (la police) nous dit que le passage n'est pas là. On fait 16 kilomètres pour trouver la grille qui ne s'ouvrira que pour laisser un camion kirghize rentrer chez lui. Pour nous ce sera à 150 kilomètres de là. Nous en faisons une cinquantaine en camion et en voiture réquisitionnés par le chef de poste qui nous a écoutés nous plaindre pendant 2 bonnes heures. Finalement nous passons la frontière entre Andijan et Osh juste avant la fermeture de 19 heures et dormons chez le premier habitant qui nous invite chez lui après quelques kilomètres seulement en Kirghizistan et 104 dans la journée.

Pierre-André